Lait : des bénéfices et des risques

16 décembre 2015

Riche en calcium, en protéines et en lipides, le lait est connu pour renforcer le capital osseux et les défenses immunitaires. Mais il est également incriminé dans des pathologies bien connues des Français que sont l’intolérance au lactose et l’allergie au lactose.

Au total, 9 Français sur 10 estime que le lait  présente  de réels bénéfices pour la santé. Pourtant, ils consomment en moyenne 2,1 produits laitiers par jour. Contre 3 portions recommandées par le Programme national nutrition santé (PNSS).

Soumis à un régime alimentaire, nombreux sont ceux qui se refusent à avaler la moindre goutte de lait. Outre les motivations individuelles de supprimer ce liquide de l’alimentation, certains n’ont pas d’autres choix que l’éviction de cette boisson. En cause :

  • Une intolérance au lactose, autrement dit la difficulté naturelle à digérer ce sucre contenu dans le lait à l’âge adulte. Appelée hypolactasie primaire, ce trouble trouve son origine dans la diminution de l’enzyme lactase au fil des années. La concentration en lactase est maximale chez le nouveau-né. Elle est seulement de 5% et 10% de sa valeur initiale chez l’adulte. Affectant 2/3 de la population mondiale, cette difficulté à digérer le lait se traduit par des ballonnements, maux de ventre et diarrhées. L’intolérance au lactose peut être la conséquence d’une affection de l’intestin grêle (gastro-entérite, la maladie cœliaque, la maladie de Crohn ou encore le syndrome de l’intestin irritable). Elle ne doit pas être confondue avec l’allergie aux protéines de lait. Plus rare et bien plus grave, cette dernière se traduit par des troubles digestifs (vomissements, diarrhées), respiratoires (congestion nasale, toux, éternuement) et dermatologiques (eczéma, urticaire).
  • Une allergie au lait de vache, caractérisée par la présence de protéines allergisantes que sont les caséines et les béta-lactoglobuline. Chaque année en France, on estime que 8 000 à 24 000 nouveau-nés naissent avec cette fragilité. Chez l’adulte elle est très rare : l’allergie au lait se situe au 15ème rang des allergies alimentaires.

Toute suspicion d’intolérance au lactose ou d’allergie au lait de vache doit faire l’objet d’un diagnostic médical notamment chez l’enfant. Supprimer le lait de l’alimentation par précaution présente en effet chez un petit en pleine croissance un risque de carences en calcium et en nutriments, pourtant essentiels pendant les trois premières années de vie. Enfin, en cas d’intolérance ou d’allergie avérée, sachez que le calcium ne se trouve pas que dans le lait ! Les fruits, les sardines, le cresson, le thym et la cannelle constituent de bonnes alternatives.

  • Source : Ameli.fr

  • Ecrit par : Laura Bourgault : Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Aller à la barre d’outils