L’Algérie et l’Argentine, exemptes de paludisme !

22 mai 2019

L’Algérie et l’Argentine ont été officiellement reconnues par l’OMS comme exemptes de paludisme. Cette certification  signifie que la transmission autochtone de la maladie a été interrompue pendant au moins trois années consécutives. Un exemple à suivre.

L’Algérie est le 2e pays de la Région africaine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à être officiellement reconnu comme exempt de paludisme, après l’Île Maurice, certifiée en 1973. L’Argentine est le 2e de la Région des Amériques à être certifié en 45 ans, après le Paraguay qui l’a été en juin 2018. Ces deux pays ont respectivement notifié leurs derniers cas autochtones en 2013 et 2010.

La méthode à appliquer

« La présence de personnels de santé bien formés, la fourniture de services de diagnostic et de traitement du paludisme dans le cadre de soins de santé universels. » Voici les principaux éléments permettant, selon l’avis de l’OMS, de parvenir à ce succès contre la maladie.

Du côté de l’Argentine, « la formation des agents de santé à la pulvérisation d’insecticides à l’intérieur des habitations, le diagnostic de la maladie par la microscopie et une riposte efficace aux cas signalés au sein de la communauté » forment l’arsenal gagnant contre le virus. Dans ce pays, « la collaboration transfrontalière était également essentielle ». Ainsi, « entre 2000 et 2011, l’Argentine a travaillé en étroite collaboration avec le gouvernement bolivien pour la pulvérisation d’insecticides à l’intérieur de plus de 22 000 habitations situées dans des zones frontalières et pour mener des campagnes de dépistage du paludisme à grande échelle ».

En outre, l’Algérie comme l’Argentine « fournissaient un diagnostic et un traitement gratuits ».

A noter : Selon les estimations, 219 millions de cas et plus de 400 000 décès dus au paludisme ont été dénombrés dans le monde en 2017. Environ 60% des décès concernent des enfants de moins de cinq ans.

  • Source : OMS, 22 mai 2019

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche

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