L’anxiété des jeunes pères, sous-estimée ?

26 avril 2021

La grossesse puis la naissance plongent de nombreux pères dans des sentiments ambivalents. Entre excitation et bonheur bien sûr, mais aussi anxiété. Et ce, dans des proportions non négligeables, comme le rapporte une étude récente.

A l’Université du Colorado d’Aurora (Etats-Unis), le Dr Jenn Leiferman et son équipe travaillent sur le thème de la parentalité. Au cours de leurs derniers travaux, les scientifiques se sont intéressés à l’anxiété des jeunes parents, les pères notamment. Ils ont ainsi compilé les données de 23 études publiées entre 2015 et 2020, jusqu’à constituer une « cohorte » de 40 000 participants.

Résultat : 11% des jeunes pères rapportent un sentiment d’anxiété, éprouvé entre le premier trimestre de la grossesse et l’âge d’un an, de leur enfant. Plus d’un sur dix : la proportion a surpris les auteurs. « Elle est relativement élevée comparée aux études réalisées sous le pilotage de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui évoquent des taux situés entre 2,2% et 3,8% », souligne le Dr Leiferman.

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La prévalence de l’anxiété est-elle ainsi sous-estimée ? L’hypothèse n’est pas exclue. « En revanche, nous savons que la transition vers la parentalité constitue un évènement majeur de la vie », poursuit-elle. Référence à des questionnements économiques, professionnels etc. « Nous espérons surtout que ce travail contribue à identifier des stratégies de prise en charge pour les parents – pères notamment – angoissés ». D’autant plus que ce travail a été réalisé avant la crise sanitaire…

  • Source : Journal of Psychosomatic Obstetrics & Gynecology, 5 avril 2021

  • Ecrit par : David Picot - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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