Le bénévolat, bon pour le moral et la santé
18 juin 2020
Maintien du lien social, sentiment d'appartenance, d'utilité... De nombreuses études se sont déjà penchées sur l'engagement bénévole et ses effets sur les personnes âgées, au niveau de la santé et du bien-être. Un nouveau travail vient compléter nos connaissances sur le sujet.
L’engagement bénévole présente-t-il un intérêt pour la santé ? Pour le bien-être ? Oui, ont déjà répondu plusieurs études, qui se sont particulièrement intéressées aux effets du bénévolat sur les personnes âgées. Mais à quel point ? Une vaste enquête publiée dans l’American Journal of Preventive Medicine confirme certaines hypothèses et en infirme d’autres.
Pour ce travail, les chercheurs de l’Université de Harvard ont analysé les données et les entretiens qualitatifs de près de 13 000 participants sélectionnés au hasard dans la Health and Retirement Study, une base de données représentative de seniors américains. Ils ont été suivis sur deux cohortes, entre 2010 et 2016.
Deux heures par semaine
L’étude a évalué 34 critères en matière de santé physique et de bien-être psychologique et social. Elle confirme d’abord que les plus de 50 ans qui participent à des activités bénévoles à raison de deux heures par semaine présentent un risque réduit de mortalité et de limitations physiques, sont plus actifs et ont un meilleur sentiment de bien-être que les personnes âgées sans aucune activité bénévole. Un résultat qui ne surprend pas Eric S. Kim, chercheur principal de l’étude : « les humains sont des créatures sociales par nature. C’est peut-être la raison pour laquelle notre esprit et notre corps sont récompensés lorsque nous donnons aux autres ».
Autre confirmation de l’étude : le bénévolat a un effet de protection vis-à-vis « des sentiments de solitude, de dépression et de désespoir ». En revanche, contrairement à des travaux antérieurs, les chercheurs de Harvard n’ont pas trouvé de lien entre le bénévolat et l’amélioration de maladies chroniques comme le diabète, l’hypertension, les accidents vasculaires cérébraux, le cancer ou les maladies cardiaques.
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Source : American Journal of Preventive Medicine, consulté le 11 juin 2020
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Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet