Le blues de la maternité

18 janvier 2008

Même quand une grossesse s’est bien déroulée et que la mère et l’enfant se portent bien, un état dépressif peut se manifester dans les jours ou les semaines suivant la naissance. Passager ou durable, un tel état doit être reconnu et surveillé.

Les troubles les plus légers, désignés sous le terme hybride de post-partum blues ou baby blues, apparaissent entre trois à six jours après l’accouchement. Ils peuvent prendre des aspects divers, souvent associés les uns aux autres : pleurs répétés, irritabilité, fatigue, pertes de mémoire, insomnie, douleurs vagues… Selon les critères retenus dans les différentes études consacrées à ce phénomène, entre 3 et 6 femmes sur 10 ressentiraient ces symptômes qui ne durent généralement que quelques heures à quelques jours. En fait, la maman a le sentiment étrange que la charge de son bébé est au-dessus de ses forces et de ses compétences. Plus que de médicaments, elle a besoin d’être écoutée, réconfortée et rassurée. Ces désagréments bénins s’estompent rapidement.

Plus tardivement, dans les trois mois après l’accouchement, peuvent émerger d’authentiques dépressions ou même des manifestations plus sévères de type psychotique. Les états dépressifs, où se mêlent des sentiments d’anxiété, d’incapacité, de culpabilité… risquent de retentir sur la relation entre la mère et son enfant ainsi que sur le couple parental.

Une prise en charge médicale est nécessaire, associant souvent un traitement médicamenteux et une psychothérapie. Quand les suites d’une naissance ne se déroulent pas comme elles le devraient, la maman (ou son entourage) ne doit pas hésiter à s’en ouvrir à un médecin.

  • Source : BEH, n°15-16/2006

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