











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Le bois, bénéfique contre les bactéries à l’hôpital ?
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Utiliser du bois pour la construction des bâtiments dans le milieu hospitalier, est-ce bon pour la santé ? Une équipe des CHU de Nantes et d’Angers se penchent actuellement sur la question via une étude scientifique originale.
« Plusieurs études ont démontré les effets bénéfiques d’un environnement en bois sur la santé et le bien-être de ses occupants », indique le CHU d’Angers. « Cependant peu d’établissements hospitaliers l’utilisent en raison de sa surface poreuse présentée comme inappropriée dans des environnements sensibles aux infections microbiennes (nettoyage, contamination croisée, maladies nosocomiales…). »
Une équipe pluridisciplinaire a néanmoins souhaité vérifier que cette précaution était bien justifiée. Une étude scientifique « Bois H 2 » vient donc d’être lancée à Nantes en coopération avec le CHU d’Angers. Objectif, « observer l’activité bactéricide et/ou bactériostatique (qui inhibe la multiplication des bactéries sans les tuer) du bois, son activité antifongique (qui détruit ou empêche le développement de champignons microscopiques (moisissures) en milieu contaminé ». Pour ce faire, « des tests bactériologiques seront mis au point […] afin d’analyser le bois, un matériau différent car vivant, de manière optimale ».
Premiers constats encourageants pour le bois
De premières observations sont prometteuses. Ainsi, « nous avons réussi à établir que des interactions existaient lors de la mise en contact de bactéries avec le bois. A ce jour, plusieurs essences ont été testées vis-à-vis d’une trentaine de souches bactériennes, sensibles ou non aux antibiotiques », explique Christophe Belloncle, Directeur de la recherche au sein de l’Ecole Supérieure du Bois de Nantes (ESB), qui participe aux travaux. « Les premiers résultats prouvent déjà une activité forte pour des couples essence de bois – souche bactérienne. »
Autre constat, « une souche peut être fortement impactée par un type d’essence en particulier et ne montrer aucune réaction au contact d’un autre ». A terme, « notre objectif est de trouver comment fonctionne cette activité et à quoi elle est attachée afin de découvrir au bois de nouvelles propriétés, de contribuer à sa réhabilitation dans le milieu de la santé et de prouver que ce matériau peut être utilisé, notamment dans l’environnement hospitalier », conclut Hélène Pailhories, Maître de conférences des universités-praticien hospitalier (MCU-PH). A suivre.
Source : CHU d’Angers, 12 avril 2019
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche
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