Le bois qui tue

27 octobre 2006

Pour plus de 300 000 professionnels en France, les poussières de bois, voilà l’ennemi. Elles y représentent en effet la deuxième cause de cancers professionnels reconnus et indemnisés. De quoi justifier qu’elles fassent l’objet ces jours-ci d’un congrès.

Depuis hier et jusqu’à demain, l’Institut national de Recherche et de Sécurité (INRS) organise à Strasbourg plusieurs conférences. Evaluation des expositions, actions de prévention, effets sur la santé… Les poussières de bois vont être passées au peigne fin. Car en 2004, selon la Caisse nationale d’Assurance-maladie, elles ont été à l’origine de 104 maladies professionnels reconnues dont 64 cancers.

Ce qui est en cause, c’est le travail du bois. Sciage, ponçage, sans protection ces activités sont dangereuses. D’après l’INRS, « quel que soit le type de bois, les poussières dispersées dans l’air peuvent induire des pathologies respiratoires et cutanées ». Et très logiquement, la durée d’exposition constitue un facteur aggravant. « Le dépôt répété des poussières les plus grosses dans les voies respiratoires supérieures peut être à l’origine de cancers des cavités nasales et des sinus », précise l’INRS. Notons qu’une directive européenne de 1999 a inclus ces poussières comme « agents cancérogènes ».

  • Source : Congrès international « Wood Dust » - Strasbourg – du 25 au 27 octobre 2006 - Wendy Kaveney - Fotolia

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