Le “bon ami” du coeur…

17 juin 2005

Pour l’infarctus du myocarde, le futur se nomme peut-être BONAMI. C’est le nom d’une étude française qui a pour but d’évaluer la reconstitution -par injection de cellules de moelle osseuse- du tissu cardiaque lésé après un infarctus.

C’est la thérapie cellulaire. Après un accident cardiaque, les cellules situées en aval de la zone de thrombose -là où un caillot a bouché l’artère coronaire- sont endommagées. Pour le patient, il est vital de réparer les parties atteintes.

Cette méthode de thérapie cellulaire a été conçue par les équipes médicales et de recherche de l’Institut du Thorax à Nantes. Elle consiste à injecter dans la zone de l’infarctus, des cellules prélevées dans la moelle osseuse et susceptibles dans certaines conditions, d’évoluer en cellules cardiaques ou vasculaires. En clair, elles réagissent comme des cellules souches et adoptent les caractères du tissu dans lequel elles sont implantées.

Selon le Pr Patricia Lemarchand qui coordonne l’étude BONAMI à l’Institut du Thorax, “cette technique est beaucoup moins invasive qu’une intervention chirurgicale classique“. Peu traumatisante, elle ne nécessite qu’une anesthésie locale. Un point évidemment très important pour des patients dont l’état clinique n’est pas encore stabilisé.

Cette innovation n’a été lancée qu’en mars 2005. Vingt malades ont pourtant déjà été intégrés dans l’essai, et les premiers résultats devraient être connus d’ici un an. BONAMI est réalisée dans le cadre d’un réseau réunissant les CHU de Nantes, Lille, Créteil, Toulouse et Montpellier. Elle bénéficie du soutien de l’Association française contre les Myopathies (AFM).

  • Source : Conférence de presse, CHU de Nantes

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