Le bon, le mauvais et… le traitement

12 septembre 2002

« Le cholestérol est transporté dans le sang par des lipoprotéines. Il est entouré d’une fine peau où sont enchâssées des protéines à deux faces : Une qui aime l’eau tournée vers l’extérieur, et une qui aime le gras tournée vers l’intérieur ». Le Dr Pascale Benlian (CHU Saint Antoine de Paris) connaît vraiment bien le cholestérol… Et à ses yeux, même si elle est parfois décriée, « la notion de bon et de mauvais cholestérol est toujours valable. »

« Les lipoprotéines de LDL-cholestérol – le mauvais cholestérol – le transportent jusqu’aux cellules et déposent l’excédent sur la paroi des artères. Si au contraire le HDL-cholestérol est considéré comme un bon cholestérol, c’est parce qu’il ramène ces excédents vers le foie où ils sont dégradés. Car le foie est en même temps l’usine de production et le centre de retraitement du cholestérol. Et dès qu’il y a déséquilibre entre les deux types de cholestérol, celui-ci s’accumule dans les cellules et se comporte en toxique. »

Voilà pourquoi il est si important de réduire le LDL-cholestérol, et d’augmenter le HDL-cholestérol pour qu’il joue son rôle d’éboueur. Et ce type de traitement apporte un bénéfice même aux patients qui ont un taux de cholestérol normal, pour peu qu’ils aient un autre facteur de risque vasculaire. L’étude HPS, qui évaluait les effets de la simvastatine, vient d’être rendue publique aux Etats-Unis. Et elle a démontré de façon éclatante que la baisse du taux de cholestérol, quel qu’en soit le niveau initial, permettait de réduire le risque vasculaire.

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