Le bonheur et la tristesse n’ont pas d’impact sur la mortalité

15 décembre 2015

« Pour vivre longtemps vivons heureux ». Si l’adage est largement connu, il ne serait pas si vrai que cela. Du moins si l’on en croit des chercheurs australiens et britanniques. D’après leur étude parue dans la revue The Lancet, le bonheur ou la tristesse n’auraient en fait pas d’impact direct sur la mortalité.

Pour leurs travaux, les chercheurs ont recruté plus de 700 000 femmes britanniques. Les participantes ont régulièrement reçu un questionnaire afin d’auto-évaluer leur santé, si elles étaient ou non heureuses, leur état de stress… Résultat, en moyenne, 5 femmes sur 6 se sentaient globalement épanouies.

Au cours des 10 années de suivi, 30 000 femmes sont décédées. Après avoir pris en compte les différents états de santé ainsi que les modes de vie des participantes, les chercheurs ont montré que « le taux de mortalité parmi les femmes malheureuses était le même que chez les femmes heureuses. »

« Beaucoup pensent encore que le stress et la tristesse peuvent directement causer une maladie », explique le Pr Richard Peto de l’Université d’Oxford et co-auteur de ce travail. « Ils confondent simplement la cause et l’effet. Bien sûr, les personnes malades sont plus malheureuses. Mais ni le bonheur, ni le malheur en tant que tels n’ont d’effet direct sur le taux de mortalité ».

  • Source : The Lancet, 9 décembre 2015

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon

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