











Accueil » Santé Publique » Covid-19 » Covid-19 : l’Académie de médecine redoute « une reprise épidémique » cet été
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L’Académie nationale de médecine s’alarme du nouveau variant du SARS-CoV-2, baptisé NB.1.8.1, dans un communiqué publié mercredi 25 juin. Et notamment de ses mutations : celles-ci « pourraient améliorer l’affinité de liaison au récepteur cellulaire ACE2 et augmenter la transmissibilité du virus, mais aussi faciliter son échappement aux anticorps induits par des infections ou des vaccinations antérieures ».
Ainsi, l’Académie nationale de médecine craint une reprise épidémique de Covid-19 pendant les mois d’été. En cause, les capacités d’adaptation de ce nouveau virus et la saisonnalité du SARS-CoV-2 qui est loin d’être démontrée. « Au cours de l’année 2024, la surveillance nationale de la Covid-19 a décrit une circulation permanente du SARS-CoV-2 avec deux pics d’incidence, le premier fin juin/début juillet et le second fin septembre. L’hypothèse d’une saisonnalité hivernale de la pandémie de Covid-19, comparable à celle des épidémies de grippe, n’est donc pas confirmée ».
Alors que NB.1.8.1, apparu en Chine, est à l’origine d’un rebond épidémique important en Asie, notamment à Hong Kong, Singapour, Taïwan, sa prévalence augmente aussi en Europe et en Amérique du Nord, « laissant présager qu’il risque de devenir dominant ». Dans ce contexte, l’Académie nationale de médecine déplore « l’insuffisance du recours à la vaccination, en particulier dans les populations les plus à risque ».
La couverture vaccinale mesurée chez les personnes âgées de 65 ans et plus n’était que de 21,7 % après la campagne hivernale de vaccination 2024/2025. Et l’actuelle campagne de printemps ne fait pas recette. « Elle pourrait être prolongée jusqu’au 15 juillet », selon l’Académie.
Celle-ci recommande qu’une vaccination soit faite sans plus attendre pour toutes les personnes à risque de formes graves, vaccinées ou non cet hiver (80 ans et plus, immunodéprimées, résidentes en Etablissement pour personnes âgées dépendantes ou en Unité de soins de longue durée) et pour l’ensemble des personnes éligibles à une vaccination annuelle (65 ans et plus, femmes enceintes, avec comorbidités, ou au contact régulier de personnes fragiles ou immunodéprimées), mais n’ayant pas été vaccinées à l’automne 2024.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, qui a placé le nouveau variant sous surveillance le 23 mai 2025, les vaccins restent actuellement efficaces contre les formes symptomatiques et graves de la maladie.
Source : Académie nationale de médecine
Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet
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