Le cannabis : une drogue pas si douce

Cette plante dont le principe actif est le THC (tétrahydrocannabinol) se décline sous trois formes :

– L’herbe.. Marijuana, ganja, beuh… Les feuilles et les sommités fleuries sont le plus souvent, mélangées à du tabac (pétards ou joints) ;
– La résine.. Haschisch, shit, chichon… Elle se présente sous forme de plaques, des « barrettes ». Comme l’herbe, la résine est mélangée à du tabac ;
– L’huile.. C’est une préparation très concentrée, consommée au moyen d’une pipe. Son usage est peu répandu en France.

« C’est le produit illicite le plus consommé en France » explique le Dr Philippe Arvers, médecin addictologue à Grenoble. « En 2008, la proportion de consommateurs de 17 ans était nettement plus élevée que chez les adultes. Elle concernait, comme pour tous les produits illicites, davantage les garçons que les filles. La proportion des 15-75 ans considérant le cannabis comme dangereux dès l’expérimentation est passée de 52% à 60% entre 1999 et 2008. »

Un risque mortel ? Ce risque est multiplié par près de 15 en cas de consommation conjointe d’alcool.
Le nombre annuel de décès suite à un accident de la route imputable au cannabis est estimé à environ 230 dans l’année sur une base de 6 000 accidents mortels. La responsabilité de cette substance dans certaines pathologies est également avérée. Le cannabis multiplierait ainsi par trois le risque de développer un cancer du poumon. « Les consommateurs sous-estiment les effets du cannabis » continue le Dr Arvers. « Or il contient 4 fois plus de goudron que le tabac. »

Face à la loi. Les saisies de cannabis en France portent essentiellement sur les formes en résine. Les quantités annuelles saisies fluctuaient autour de 60 tonnes depuis le milieu des années 1990. Elles ont augmenté jusqu’à atteindre près de 110 tonnes en 2004. Les interpellations pour usage de cannabis, en léger recul par rapport à 2008, représentent toujours environ 90 % des arrestations pour usage de stupéfiants. Leur nombre a été multiplié par cinq depuis le début des années 1990.

Pour en savoir plus et/ou obtenir de l’aide, vous pouvez contacter Ecoute cannabis au 0 811 91 20 20, coût d’un appel local.

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  Source : Interview du Dr Philippe Arvers, 12 juillet 2010, Observatoire français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT)