











Accueil » Santé Publique » Médicaments » Le celecoxib, seulement pendant la phase douloureuse
Selon une nouvelle étude, le celecoxib (Celebrex), un coxib indiqué contre les douleurs de l’arthrose, aurait un profil de sécurité cardiovasculaire équivalent aux anti-inflammatoires conventionnels. A condition d’être administré sur de courtes périodes.
Publiée dans l’American Journal of Medicine, l’étude SUCCESS-I a enrôlé 13 000 patients de 39 pays, tous atteints d’arthrose. Pendant 3 mois, une partie a reçu deux fois par jour du celecoxib à 100 mg ou 200 mg par prise. Les autres participants devaient suivre un traitement à base de diclofenac (Voltarène) à 50 mg ou de naproxen (Apranax) à 500 mg. Deux molécules qui appartiennent à la famille des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) dits conventionnels.
Les deux dosages de celecoxib ont été aussi efficaces contre la douleur, que les deux autres AINS. Quant aux effets secondaires, les patients sous celecoxib ont présenté selon les auteurs, 7 fois moins de complications ulcéreuses puisqu’elles n’ont pas dépassé 0,1% des patients, contre 0,8% sous AINS conventionnels. Les problèmes cardiovasculaires auraient été très peu fréquents, sans différence significative entre tous ces traitements.
Sommes-nous là face à une information nouvelle ? Peut-être pas vraiment, car ce travail n’a porté que sur 3 mois de suivi. Or les effets indésirables cardiovasculaires notifiés dans plusieurs études, tant sur le celecoxib, le vadecoxib que le rofecoxib sont survenus après de nombreux mois de traitement. Dans le cas de l’étude Adenoma Prevention with celecoxib (APC) par exemple, des risques cardiovasculaires avaient été mis en évidence au bout de 24 mois de traitement.
D’où la recommandation de l’Agence européenne du médicament d’utiliser les coxibs sur une durée la plus courte possible et aux doses minimales efficaces. Et de ne recourir à cette thérapeutique que durant la période des poussées douloureuses de l’arthrose. Rappelons par ailleurs que les coxibs sont contre-indiqués chez les patients présentant une maladie cardiaque, telle qu’une angine de poitrine, un infarctus du myocarde, une insuffisance cardiaque ou une maladie cérébro-vasculaire.
Source : The American Journal of Medicine, 22 février 2006 - EMEA - AFSSaPS
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.