Le cerveau, un petit malin…

23 février 2001

Car il est capable d’établir de lui-même de nouvelles connexions, pour pallier certaines lésions. Voilà pourquoi nous récupérons parfois, après un accident – vasculaire par exemple – des fonctions cérébrales que nous pensions perdues à jamais. Devant l’Association américaine pour l’Avancement des Sciences un chercheur de Chicago, Keith Thurlborn vient de démontrer par quels mécanismes.

Grâce à un appareil d’imagerie à résonance magnétique nucléaire (IRM) particulièrement perfectionné, il a établi que le cerveau « cherche » tout seul le moyen de rétablir ses connexions endommagées. Chez des patients qui étaient privés de l’usage de la parole car frappés d’aphasie à la suite d’une attaque cérébrale, il a observé que le cerveau lésé est capable de se réparer lui-même…

Comment cela ? C’est tout simple… Car dans ce cas le cerveau procède à une sorte de « re-allocation des ressources » entre l’hémisphère gauche du cerveau – spécialisée dans l’élocution – et l’hémisphère droit !

Cette découverte ouvre des perspectives extrêmement stimulantes. Soulignons pourtant que cette belle mécanique serait inopérante lorsque les cellules blanches du cerveau sont également atteintes. Celles-ci agissent en effet comme autant de « câbles » qui relient entre elles les différentes zones du cortex cérébral constituant la matière grise. A ce moment, la connexion n’est plus opérationnelle et cette capacité vitale du cerveau à rétablir ailleurs ses connexions disparues est réduite à néant…

  • Source : American Journal of Cardiology, 17 février 2001

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