Le charbon brûle aussi les poumons

Le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS à Lyon, confirme les effets cancérogènes de la combustion de charbon à l’intérieur des habitations. Particulièrement exposées, les femmes vivant dans des pays en développement.

Benzopyrène, formaldéhyde, benzène, particules fines… La combustion incomplète du charbon dégage dans l’air ambiant, ces produits chimiques organiques considérés comme « cancérogènes humains ». Pour le Dr Peter Boyle, directeur du CIRC, « les femmes et jeunes enfants vivant dans certaines régions sont très exposés. Et cela pendant une large partie de la journée. Heureusement, ces niveaux d’exposition peuvent être réduits et les risques diminués d’autant ».

Une ventilation de bonne qualité – il suffit pour cela d’une cheminée dans la pièce – permet d’y parvenir. La chose a été démontrée en Chine. « C’est une mesure évidente de santé publique, qui doit réduire le fardeau du cancer du poumon. Mais il ne faut pas hésiter non plus, à envisager un changement dans les modes de cuisson et de chauffage. »

La friture à haute température aussi…

Car le CIRC pointe aussi du doigt les fumées de bois, considérées comme « probablement cancérogènes pour l’homme » au même titre que… la friture à haute température. Or « sauter, frire en bain d’huile et poêler, comme on le pratique dans le monde entier et particulièrement en extrême-Orient, tout cela suppose de chauffer l’huile à des températures élevées. » Et donc de prendre le risque de produire des carbures cancérogènes.

L’effet mutagène des émissions d’huile de cuisine serait observé à partir de températures proches de 230°C. Quant à la méthode de friture ou au type d’huile utilisé, « ils ne semblent pas avoir une grande influence sur les résultats des études épidémiologiques ».

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  Source : CIRC, 1er décembre 2006