Le Chikungunya aussi… et toujours au travail

14 juin 2006

Faudra-t-il considérer le Chikungunya comme une maladie professionnelle ? La piqûre doit-elle être perçue comme un risque professionnel” ? Autant de questions posées par les professionnels réunionnais de la santé au travail.

Et notamment par le Dr Irène Stojcic, médecin du travail à Saint-Denis de la Réunion. Celle-ci a livré ses réflexions aux participants du 29ème Congrès national de médecine et de santé au travail, qui se tenait à Lyon. Prévention des risques et réparation des préjudices subis, il y a matière…

Plusieurs entreprises ont effectué une démoustication de leurs sites indépendamment de la campagne menée par l’Etat” a-t-elle expliqué. “Elles ont fait appel à des sociétés privées, qui utilisent divers produits pas toujours connus des médecins du travail. La démoustication des espaces verts autour des sites incombe-t-elle à l’entreprise, ou s’agit-il au contraire d’un problème de santé publique ? L’entreprise peut-elle procéder à des démoustications sans se soucier du rythme et du type de produits utilisés par l’autorité publique ? Quelle est sa responsabilité en cas d’accident ?

Elle s’interroge aussi sur le cas de certains salariés, particulièrement exposés au risque de piqûres. C’est le cas des jardiniers, des agents de stations d’épuration ou de traitement des déchets… “Le Chikungunya provoque des douleurs articulaires très invalidantes. Doit-il être considéré comme une maladie professionnelle ou à caractère professionnel ? La question se pose en fait, pour toutes les maladies infectieuses. Mais elle mérite d’être débattue.” Pendant ce temps au coeur de l’hiver austral, 1 200 cas de Chik’ sont encore recensés chaque semaine sur l’Ile de la Réunion.

  • Source : 29 ème Congrès national de médecine et de santé au travail, Lyon, 30 mai-2 juin 2006

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