Le choléra de retour en méditerranée ?

10 mai 2001

L’isolement de vibrions cholériques dans 20 stations françaises du littoral méditerranéen doit être considéré comme une alerte sérieuse. La chose est d’autant plus préoccupante pour les baigneurs immunodéprimés et les porteurs de lésions cutanées. Même bénignes en apparence.

L’alerte a été donnée lors de l’arrivée, en août 1994 au CHU de Saint-Étienne, d’un malade admis pour choc septique. En d’autres termes, un tableau d’infection majeure. Le germe en cause avait été identifié à partir de prélèvements effectués sur d’importantes lésions cutanées à la jambe droite. Il s’agissait de vibrio cholerae.

Quel rapport avec ces lésions cutanées, liées à un traumatisme vieux de 8 mois ? Aucun, sinon… un séjour au mois d’août, au bord de la mer Méditerranée. Des prélèvements dans une vingtaine de stations ont démontré la présence des germes en question. C’est la preuve que le risque est loin d’être théorique… La sévérité des infections provoquées par v.cholereae pourrait justifier une sensibilisation des médecins.

Ils doivent sans doute prévenir leurs patients à risque. Et au moins leur déconseiller les bains de mer. Par les temps qui courent en effet, le pouvoir antiseptique de l’eau de mer semble relever… de la légende !

  • Source : Arch. Intern. Med. Volume 160, Feb 28, 2000

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