Le cœur des femmes jeunes à la peine
06 novembre 2012
Une bonne et une mauvaise nouvelles sur le front des maladies cardiovasculaires. La bonne nouvelle selon le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié ce matin, c’est qu’entre 2002 et 2008 le nombre d’hospitalisations pour infarctus du myocarde a reculé de 7,4% en France ! Chez les femmes de 35 à 65 ans pourtant, la situation est rigoureusement inverse. Le nombre des hospitalisations pour ce motif, a en effet augmenté de 6,7% chez ces dernières.
En 2008, la France a compté 56 100 hospitalisations pour infarctus du myocarde : elles ont concerné 37 200 hommes et 18 900 femmes. Et au total, les infarctus ont été à l’origine de 38 072 décès. Ces derniers représentent aujourd’hui la deuxième cause de mortalité après les cancers des poumons, de la plèvre, de la trachée, du larynx. Ces chiffres très élevés doivent cependant être nuancés : les rédacteurs du BEH en effet, observent qu’entre 2002 et 2008, le taux de mortalité cardio-vasculaire a reculé de 25%.
Cette baisse est plus faible pour les femmes de moins de 65 ans : 13%, au lieu de 22% chez les hommes. Des études récentes menées aux Etats-Unis et au Canada, aboutissent à des résultats similaires. « Trois facteurs de risque ont évolué de façon préoccupante au cours de la dernière décennie, et pourraient être responsables de l’augmentation des infarctus chez les femmes jeunes. Il s’agit du tabagisme, du diabète et de l’obésité », indiquent les rédacteurs du BEH. En revanche et de manière générale, toutes les études confirment une réduction de la prévalence de l’hypertension artérielle et de l’excès de cholestérol parmi les 35-64 ans.
« Ces évolutions, dans l’ensemble favorables exception faite des femmes jeunes, devront être confirmées par la poursuite de la surveillance épidémiologique des infarctus du myocarde », concluent les rédacteurs. Il sera notamment nécessaire de bien identifier les différents facteurs de risque en fonction des classes d’âge.
Aller plus loin :
– Téléchargez la brochure Femmes et hypertension artérielle, une liaison à risque.