











Accueil » Médecine » Maladies cardiovasculaires » Le coeur, son rythme et l’AVC
La FA. Fréquente mais méconnue, la fibrillation auriculaire (ou fibrillation atriale selon la terminologie anglo-saxonne) affecte l’activité électrique des oreillettes du cœur. Celles-ci ne se contractent plus de façon synchrone, et le rythme cardiaque devient anarchique, et souvent trop rapide.
« Comme les oreillettes ne se contractent plus normalement, le sang peut y stagner », poursuit le Pr Cohen. Le risque est alors de voir « se former un thrombus, autrement dit un caillot sanguin, susceptible de migrer dans la circulation générale ». Et pas n’importe où. Le « chemin » le plus direct peut en effet conduire ce caillot dans une grosse artère comme la carotide, avant qu’il n’atteigne le cerveau. C’est pourquoi « lorsqu’un AVC lié à la FA survient, il est généralement plus sévère qu’un AVC associé à une autre cause », reprend le Pr Cohen.
Une épée de Damoclès. Chaque année dans le monde, 3 millions de patients sont victimes d’un AVC dû à la fibrillation auriculaire. Ce qui représente 5 cas à la minute ! « Un malade atteint de FA a 5% de risque de faire un AVC dans l’année », poursuit-il. « Ce risque augmente avec l’âge, et en présence d’autres facteurs de risque comme l’hypertension artérielle, le diabète et l’insuffisance cardiaque ».
Quelle prévention ? Loin d’être fataliste, Ariel Cohen ajoute que « dans de nombreux cas ces AVC peuvent être prévenus ». A condition de bien connaître leurs signes avant-coureurs…qui ne se manifestent pas chez tous les patients. Il n’empêche, « une fatigue inexpliquée, des palpitations et/ou des douleurs thoraciques doivent alerter. « Il convient alors d’en parler à son médecin. Le cas échéant, il prescrira un électrocardiogramme (ECG) pour enregistrer l’activité électrique du cœur », conclut-il.
Source : Interview du Pr Ariel Cohen, Madrid, 22 mars 2011
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