Le coeur une fois réparé, les reins doivent aussi être protégés…

29 octobre 2001

Après pontage artéro-coronarien, pas moins d’un patient sur douze souffrirait ensuite de… troubles rénaux ! Une étude américaine vient de lever le voile sur les raisons de ce qui était jusqu’alors, un mystère…
L’honneur en revient au Dr Mark Stafford-Smith, et à son équipe du Duke University Medical Center.

Etudiant le cas de 461 patients sur le point de subir une intervention cardiaque, ils ont découvert que des toxines, libérées dans le sang circulant, pouvaient menacer non seulement leur coeur mais aussi leurs reins…. Car elles répondraient ainsi, à leur manière, à la chirurgie salvatrice… Libérées par des bactéries hébergées par l’appareil digestif, elles seraient en effet capables ” de provoquer des inflammations dans les tissus. Et plus particulièrement dans les reins, dont les capacités à filtrer le sang se trouvent de ce fait diminuées “.

Chez chacun des sujets étudiés, les auteurs ont mesuré le taux d’anticorps sanguins. Ils ont ainsi remarqué que ” ceux qui ont un taux élevé d’anticorps grâce auxquels ils peuvent neutraliser ou absorber ces toxines présentent également moins de troubles rénaux dans les suites opératoires “. Stafford-Smith suggère, à partir de là, que son travail pourrait permettre demain d’adopter de nouvelles options thérapeutiques et d’éviter à ces patients des complications néphrologiques potentiellement dangereuses…

  • Source : American Society of Anesthesiologists, 16 octobre 2001

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