Le confinement, dur pour la santé mentale des étudiants

04 novembre 2020

Alors que débute le second confinement, l’impact du premier qui s’est déroulé du 16 mars au 11 mai 2020, n’a pas fini de révéler ses conséquences sur la santé mentale des Français. Une étude s’est penchée plus spécifiquement sur celle des étudiants. Résultat : davantage d’anxiété, de dépressions voire de pensées suicidaires.

Quels ont été les effets du confinement sur la santé mentale des étudiants français ? Et surtout, quels sont les facteurs augmentant le risque de dépression ou d’anxiété dans cette population ? Une étude menée par une équipe du CHU de Lille a analysé les réponses à un questionnaire en ligne de 69 054 étudiants, entre le 17 avril et le 4 mai 2020, en plein confinement.

Résultats, les étudiantes sont plus à risque de souffrir d’anxiété, de dépression ou encore de pensées suicidaires que leurs homologues masculins. Des antécédents de suivi psychiatrique exposent aussi à davantage de tensions pour la santé mentale. Enfin, l’isolement social, le manque d’information et le fait de présenter des symptômes potentiellement liés à la Covid-19 constituent des éléments fragilisant.

Ces constats soulignent l’importance de prêter attention à la santé mentale des étudiants, en particulier en cette période de crise sanitaire. Pour ce faire, les chercheurs recommandent de « maintenir le contact avec les étudiants, de s’assurer qu’ils ont un logement décent, que leurs besoins primaires sont assouvis et qu’ils ne sont pas trop isolés ». De plus, l’accès aux soins reste essentiel, en particulier pour les catégories les plus fragiles. Des conseils à suivre pour ce second confinement.

  • Source : JAMA, octobre 2020

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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