











Près de deux millions de français ressentent des troubles prononcés liés à une hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), mais 30 à 35% seulement dentre eux sont effectivement pris en charge médicalement. Certains experts ont considéré, pendant un temps, que cet état de choses nétait pas préoccupant dans la mesure où lHBP entraîne une mortalité faible (moins de 1.000 décès par an en France) et ne représente un risque dinfection ou de souffrance rénale quà un stade avancé. Ces analystes « rigoureux » sont peu sensibles aux arguments de ceux qui défendent le droit à la qualité de vie des malades. Mais depuis quelque temps ils deviennent accessibles aux arguments de santé publique qui plaident pour un traitement précoce de la maladie.
Rien quen France, on estime que lHBP est responsable de 1% des séjours hospitaliers. Chaque année, 150.000 malades consultent un médecin pour la première fois pour une HBP, mais on estime en fait à 345.000 cas lincidence annuelle de la maladie. Ce qui revient à dire que 60% des malades, à lheure actuelle, échappent au diagnostic chaque année et contribuent à augmenter les coûts dune prise en charge plus tardive. Car un diagnostic plus précoce permettrait de réduire le recours à des traitements chirurgicaux ou invasifs qui ne sont pas dénués deffets indésirables et augmentent le coût de la maladie… Un diagnostic plus précoce permettrait de réduire le recours à des traitements chirurgicaux ou invasifs
Source : Paul Abrams, Bristol Urological Institute, BMJ, Volume 308, 9/4/94, pp. 929-930
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