Le déficit en vitamine D en EVIDANCE
21 janvier 2008
Plus de 3 000 généralistes et rhumatologues vont participer en France à une enquête auprès de 6 000 femmes atteintes d’ostéoporose. Baptisée EVIDANCE, elle évaluera les différents facteurs de risque de la maladie. Et en particulier, ceux liés à une insuffisance en vitamine D.
Longtemps ignoré, le rôle de cette dernière dans la santé osseuse est pourtant essentiel. Sans elle, l’organisme est incapable de fixer le calcium que nous absorbons. Or ce dernier assure… la dureté et la solidité des os. Il est en effet transformé dans notre corps en phosphate de calcium, un composant minéral qui représente 65% de l’os achevé. Le problème, c’est qu’en France comme dans de nombreux pays d’ailleurs, les spécialistes estiment à 60% la proportion de femmes ménopausées qui présentent une carence en vitamine D.
Cette estimation il est vrai, mérite davantage de précision. C’est l’objectif d’EVIDANCE, qui va particulièrement s’attacher à mesurer le statut vitaminique des femmes déjà atteintes d’ostéoporose. Chacune devra répondre à un questionnaire précis sur son alimentation, sa consommation de compléments nutritionnels, son degré d’exposition au soleil.
Reconnue comme un problème de santé publique en 2004, l’ostéoporose est trop souvent synonyme d’une perte d’autonomie. Et chaque année en France, elle tue ou brise des millions de femmes. D’où l’importance de ce type d’enquête, qui va permettre à la communauté scientifique de mieux comprendre les liens entre la maladie et la carence en vitamine D. Coordonnée par le Pr Patrice Fardellone du CHU d’Amiens, les premiers résultats en sont attendus fin 2008.