











Accueil » Médecine » IST / VIH » Le dépistage général du VIH, meilleur moyen de sauver les pays pauvres ?
On l’a vu, les déceptions enregistrées dans la recherche de vaccins, ou dans les autres moyens de prévention médicale, explique cet intérêt général pour des trithérapies préventives.
Certaines voix cependant, s’interrogent sur le réalisme d’une telle solution dans les pays du Sud… où 35% seulement des patients contaminés qui en auraient besoin ont accès aux antirétroviraux.
Dépister pour traiter
C’est pourtant une option qui fait son chemin. Il s’agit de dépister beaucoup plus largement l’infection pour ensuite, traiter tous les patients positifs au VIH. L’objection de la non-observance supposée des populations concernées ne se pose plus. Depuis plus de deux ans, il est prouvé que les Africains sont des malades parfaitement observants ! D’ailleurs « les trithérapies permettent aujourd’hui d’obtenir un taux de succès de 85%, en Afrique comme ailleurs. Nous avons montré que cette approche est opérationnelle et qu’elle donne des résultats identiques voire meilleurs que dans les pays du Nord », souligne Jean-François Delfraissy, directeur de l’Agence nationale de Recherche contre le SIDA (ANRS) !
Cette politique techniquement réaliste est-elle réalisable ? Les ressources nécessaires pourront-elles être trouvées ? Les modèles mathématiques développés par l’ANRS auraient montré la validité du raisonnement. « Il y a certes un surinvestissement de départ » révèle Pierre-Marie Girard. « Mais à échéance de 2030-2035 la réduction de la transmission sera telle que l’opération sera financièrement efficace. »
Reste à en convaincre les politiques. Réponse peut-être d’ici environ 2 ans. Le Pr Jean-François Delfraissy nous a indiqué en effet, que les équipes de l’ANRS préparent « un essai de faisabilité, peut-être en partenariat avec le National Institute of Health américain et l’OMS. » Il pourrait se tenir dans le nord de la République sud-africaine et permettra espèrent les chercheurs, de savoir si le possible pourrait devenir probable sous condition de ressources financières. Cela fait beaucoup de peut-être, mais tout de même un véritable espoir…
Source : de nos envoyés spéciaux à la 5ème conférence de l’IAS, Le Cap, 19-22 juillet 2009 ; interview de Pierre-Marie Girard, 20 juillet 2009 ; interview de Jean-François Delfraissy 20 juillet 2009
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