Le dialogue médecin/malade, ça marche !

16 mai 2007

La prise en charge diététique de l’excès de cholestérol – ce que les médecins appellent l’hypercholestérolémie – n’est pas toujours optimale. Une étude dévoile les freins qui doivent être levés pour changer les comportements.

Les résultats de ce travail sur les pratiques des médecins et les attitudes de leurs patients, montrent que le champ d’application et les modalités du conseil diététique sont généralement acquis par les médecins. Ils préconisent un régime à plus de 96% de leurs patients hypercholestérolémiques. Ils le perçoivent d’ailleurs comme un acte essentiel et comme un bon moyen de responsabiliser leurs patients.

La dimension santé de l’alimentation est majoritairement admise et les patients ne remettent pas en cause le bien-fondé d’un régime alimentaire. Toutefois, ce terrain favorable ne garantit pas le « passage à l’action », le fatalisme l’emportant parfois sur la conviction qu’il est possible d’y faire quelque chose. D’abord, ces derniers considèrent – bien à tort ! – que le suivi des règles diététiques est moins important que celui du traitement médicamenteux.

Par ailleurs si 78 % des patients interrogés affirment suivre un régime adapté et respecter les conseils de leur médecin, 44,7% d’entre eux déclarent suivre ce régime de manière « plutôt satisfaisante »!

Il y a donc un sérieux décalage entre la volonté affichée… et la mise en oeuvre effective du régime. En fait lorsqu’il s’agit de convaincre leurs patients, les médecins sont confrontés à des difficultés bien réelles. Il y a d’abord la résistance devant les privations qu’ils anticipent, privations imposées au nom d’un risque jugé « hypothétique ». Il y a aussi le caractère « inéluctable » du traitement – alors que ce dernier n’est pas toujours indispensable si le régime est bien suivi – et l’aspect souvent « monotone » des conseils diététiques. Or l’expérience montre que la diététique, ce n’est pas forcément triste !

La bonne nouvelle, c’est que l’adhésion des patients peut être améliorée. Dès lors que l’efficacité du régime sur le taux de cholestérol est prouvée (même sans médicament), il devient possible de mettre en évidence les bénéfices liés au changement d’habitudes alimentaires. Et dès lors, la répétition inlassable des conseils fait son oeuvre… Bref si l’on en croit ce travail, la prise en charge diététique de l’hypercholestérolémie repose avant tout sur la mise en place d’une stratégie individuelle basée sur l’écoute et le dialogue.

  • Source : Etude ADERH – Adhésion à la Diététique et aux Recommandations pour Hypercholestérolémiques - Étude observationnelle auprès de patients hypercholestérolémiques vus en médecine générale auprès de 234 généralistes et 434 patients de mai à juillet 2006.

Destination Santé
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