Le fer, responsable de certaines maladies rétiniennes

10 janvier 2019

Les maladies de la rétine – notamment le décollement – sont une cause majeure de malvoyance et de cécité. Et selon des chercheurs de l’Inserm, une accumulation toxique de fer dans l’œil pourrait être responsable de ces pathologies. De quoi ouvrir la voie à de nouveaux traitements.

L’incidence du décollement de la rétine varie en France entre 10 et 55 pour 100 000 individus/an. Malgré les progrès réalisés, le « recollement » ne permet pas une récupération visuelle totale et impacte fortement la qualité de vie.

Des chercheurs de l’Inserm viennent de faire une découverte porteuse d’espoir. Ils ont ainsi montré que le fer, lorsqu’il est mal utilisé par l’organisme, génère de mauvaises réactions et crée des composants cellulaires nocifs.

En mesurant la présence de fer dans la partie vitrée de l’œil et dans le liquide sous-rétinien de patients souffrant d’un décollement de la rétine, ils ont observé que « l’augmentation de la saturation en fer est corrélée à une mauvaise récupération visuelle. In vitro et in vivo, le fer induit une nécrose immédiate et une mort cellulaire (apoptose) retardée des neurones (rétiniens ndlr). »

L’espoir d’un traitement efficace

Pour aller plus loin, les chercheurs se sont intéressés à la transferrine, une protéine naturelle qui fixe le fer. Ils ont émis l’hypothèse qu’une supplémentation en transferrine (en complément de la chirurgie) pourrait améliorer la qualité visuelle des patients.

Résultat : « l’injection oculaire locale semble préserver la rétine. Et même si elle est administrée tardivement alors que la maladie est déjà déclarée, la transferrine peut prévenir d’autres altérations rétiniennes ainsi que la mort cellulaire », notent les auteurs.

  • Source : Inserm, 10 janvier 2019

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon

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