











Lancé par une campagne de publicité qui aurait coûté « seulement » 18 millions de francs, le carnet de santé sannonce comme un des « flops » de lannée 96. Ce petit bouquin assez peu maniable devait devenir « la mémoire de notre santé ». Il a souvent fini à la poubelle, car élaboré par une agence de publicité il se présentait comme une « pub » et… subissait leur destin. Lorsquil échappe à ce classement vertical, il est peu utilisé : les malades nen voient pas lutilité ou, au contraire, refusent dy voir figurer des informations quils estiment dévalorisantes; quant aux médecins, ils rechignent à passer 2 minutes pour le remplir, à raison de 20 malades par jour.
Sachant que, dans moins de 2 ans, nous disposerons dune carte à puce qui renfermera les informations supposées figurer sur le carnet de santé, on se demande en effet pourquoi médecins et malades se lanceraient dans un travail par définition éphémère. La Sécurité sociale est passée à côté dune occasion de faire des économies. En tirera-t-on la leçon lors du lancement de la carte santé? Lavenir le dira…
Source : Santé du Monde, N°4 - 1997.
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