Le maillon faible de la chaîne du froid, c’est… le consommateur
20 février 2004
En France, il n’y a globalement pas de problème de chaîne du froid pour les produits réfrigérés. Jusqu’à un certain point car une étude commandée par l’Association nationale des industries agroalimentaires (ANIA) stigmatise le comportement des consommateurs.
En novembre 2001 et avec le soutien de la Direction Générale de l’Alimentation (DGAl), cette association professionnelle a lancé un audit de la chaîne du froid. Quatre-cent quatre-vingts capteurs thermiques ont été introduits dans des yoghourts, de la viande préemballée et des produits carnés. Toutes les cinq minutes et pendant vingt-huit jours, ils ont renseigné les enquêteurs sur la température des aliments.
Résultat, de l’usine jusqu’à la centrale d’achat, 95% des yaourts et 80% des produits carnés ont été conservés dans les meilleures conditions. En revanche, la situation s’est dégradée dans les magasins, notamment au cours du déchargement et de la manutention. Cette situation a concerné 17% des yoghourts et, ce qui est plus grave, 37% des steaks ou des produits feuilletés. Mais il y a pire…
Dès lors que le produit passe dans les mains du consommateur en effet, la chaîne du froid est malmenée. Seulement 5% des produits carnés et 37% des yoghourts sont conservés dans de bonnes conditions. La faute à qui ? Au trajet entre le supermarché et le domicile, mais aussi et surtout à la température qui règne dans le réfrigérateur.
D’après le Centre de Recherches pour l’Etude et l’Observation des Conditions de vie (CREDOC), plus d’un réfrigérateur sur quatre aurait une température globale moyenne supérieure à 8°C. Soit plus de 4°C au-dessus de la norme admise ! En attendant que les fabricants d’électroménager veuillent bien équiper leurs matériels de thermomètres, n’hésitez pas à investir dans un thermomètre électronique pour connaître le statut exact de votre appareil.