











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Le monde contre la grippe aviaire… et après ?
L’ombre d’une pandémie de grippe se précise, l’OMS craignant de plus en plus une diffusion mondiale du virus aviaire. Quels sont les armes disponibles ? Le monde est-il préparé à ce scénario catastrophe ? Tour d’horizon.
Face au virus H5N1, responsable de la grippe aviaire, les moyens se résument aux vaccins et antiviraux. Les premiers pour prévenir, les seconds pour traiter. Une combinaison théoriquement efficace, et couramment utilisée pour contrer les épidémies de grippes “classiques”.
Oui mais voilà, ce dont nous parlons ici se situe sur une toute autre échelle. Avec le H5N1, les malades pourraient rapidement se compter par dizaines de millions. Pour la France seulement, l’Institut de Veille sanitaire (InVS) évoque le chiffre de 15 millions…
Il s’agit en fait d’une vraie course contre la montre. Une course que le vaccin a perdu d’avance, en raison même de son processus de fabrication. Avec deux oeufs de poule embryonnés pour chaque dose, et un délai de six mois pour la préparation de chacune de ces doses, c’est littéralement mission impossible.
Plus inquiétant, il est apparu que la production vaccinale dirigée contre le H5N1 est sérieusement compromise par un facteur qui vient “bousculer” les recherches : la mort de l’embryon après injection de cette souche dans l’oeuf ! Un défi sérieux, qui pourrait être surmonté grâce à la technique de génétique inversée, laquelle utilise la reconstitution du virus à partir de fragments clonés. Problème, sa validation scientifique n’est pas encore acquise.
Reste la question des antiviraux, onéreux et dont l’approvisionnement est encore limité. Le seul actuellement efficace contre le virus influenza A/H5N1 est l’oseltamivir… à condition qu’il soit administré dans les 36 heures suivant la contamination ! Les Etats-Unis s’en sont déjà procurés à hauteur d’un million d’unités thérapeutiques.
En France, les choses sont moins claires. Même s’il existe bel et bien un “stock de précaution” du médicament en produit fini, et des barils de 7 kg en produits non conditionnés, personne à ce jour ne paraît à même d’indiquer combien de malades ce stock permettrait de traiter…
Source : Photo FAO-19758-G-Bizzarri
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