Le monde manque de sages-femmes
21 juin 2011
Toutes les femmes n’ont pas un égal accès à une prise en charge de qualité pour leur grossesse. C’est le triste constat des auteurs d’un rapport sur la pratique du métier de sage-femme dans le monde.
Les chiffres révélés par « Réussir les naissances, sauver des vies » sont à proprement parler désolants. Chaque année, 358 000 femmes meurent durant leur grossesse ou dans les suites de leur accouchement. Et deux millions de nouveau-nés environ, ne survivent pas plus de 24 heures après leur venue au monde. Une seule raison à cela : des soins inadéquats ou insuffisants. Ce qui n’est pas la même chose.
Rédigé à la suite d’un travail mené sous l’égide du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) ce rapport a fait l’objet d’une présentation aujourd’hui, durant le Congrès triennal de la Confédération internationale des sages-femmes (ICM) à Durban (Afrique du Sud). Ses auteurs révèlent que de « nouvelles données confirment l’existence d’un écart considérable entre le nombre de sages-femmes en activité, et ce qui serait nécessaire pour sauver des vies ». S’ils étaient en nombres suffisants, « les services de sages-femmes permettraient de sauver chaque année 3,6 millions de vies !
« Le rapport fait apparaître l’urgente nécessité de former davantage d’agents sanitaires dotés des compétences de sages-femmes. Il serait également essentiel de garantir un accès équitable à ces services », souligne le Dr. Babatunde Osotimehin, Directeur exécutif du FNUAP. Au niveau mondial, 350 000 sages-femmes font encore défaut.
Le rapport propose une série de recommandations aux gouvernements, organismes régulateurs, établissements d’enseignement, associations professionnelles et autres organisations internationales. Retenons notamment :
– la reconnaissance universelle d’une qualification spécifique pour les sages-femmes ;
– la garantie que le personnel de maternité figure bien dans les plans de santé maternelle et néonatale ;
– et une meilleure répartition géographique des centres de soins.
Pour aller plus loin, vous pouvez lire l’intégralité du rapport (en anglais) et un résumé en français.