Le pneumothorax, l’air de rien…

26 juillet 2005

Il y a pneumothorax lorsque de l’air se répand dans la cavité pleurale qui sépare la plèvre du poumon. Sa particularité ? Il peut être pathologique mais aussi volontaire, puisqu’il a été utilisé pour traiter certaines formes de tuberculose pulmonaire.

En effet, quand il n’existait pas d’antibiotiques, les médecins injectaient de l’air ou de l’azote dans la cavité pleurale. Un véritable traitement de choc ! Le poumon se comprimait alors sous la pression de l’air, son volume diminuant jusqu’à l’immobilisation totale. La cicatrisation des lésions tuberculeuses était alors facilitée. Quant au malade, il était condamné à mener une vie au ralenti, avec un seul poumon…

Aujourd’hui les pneumothorax sont exclusivement pathologiques. Sur le cliché thoracique, cette présence d’air se matérialise par ce que les spécialistes appellent une “hyperclarté avasculaire”, c’est-à-dire une “tâche blanche” et dénuée de vaisseaux. Le pneumothorax peut faire suite à un traumatisme, une plaie du thorax par exemple. Il peut aussi se révéler spontanément dans le cadre d’une maladie pulmonaire. Ou enfin, sans signes avant-coureurs.

Dans ce cas, l’air vient le plus souvent du poumon voisin. Il s’agit dans la plupart du temps, d’une bulle de 1 à 2 centimètres de diamètre qui s’est en quelque sorte égarée. Le traitement consiste alors à aspirer l’air de la cavité pleurale.

Quant aux symptômes, ils sont divers : gêne respiratoire, douleurs thoraciques intenses, tachycardie, toux sans expectoration… L’évolution est le plus souvent favorable, surtout chez le jeune. Mais celui-ci se trouve ensuite exposé à un risque non-négligeable de récidive.
Source : Dictionnaire de l’Imagerie médicale et des rayonnements, Guy Pallardy, Académie de Médecine, Conseil international de la Langue française, Editions PUF

  • Source : The Lancet

Aller à la barre d’outils