Le pontage façon troisième millénaire !

27 août 2001

Une nouvelle procédure de pontage aorto-coronarien pourrait bientôt permettre aux chirurgiens de se passer de la fameuse machine coeur-poumons utilisée pour suppléer le coeur pendant sa réparation…
Baptisée pontage à coeur battant – une appellation à la fois transparente et… dynamique – cette technique présente l’avantage d’être moins lourde et d’entraîner moins d’effets secondaires…

Depuis plus de cinq ans, le Pr Nilas Young développe cette technique au Centre de chirurgie cardiaque de Berkeley en Californie. Il l’a expérimentée plus de 300 fois. Aux Etats-Unis mais aussi… dans la Fédération de Russie.

Grâce à cette approche, les opérés ont besoin d’une moins longue période d’assistance respiratoire. Ils quittent plus rapidement l’unité de soins intensifs. Et enfin, les complications post-opératoires – et notamment les accidents vasculaires cérébraux (AVC) – sont plus rares.

Car si le pontage aorto-coronarien classique est un succès dans 95% des cas, il n’en demeure pas moins suivi de nombreux effets secondaires. Lesquels résultent le plus souvent non pas de la chirurgie elle-même mais de la machine coeur-poumon ! Arrêt des contractions, « détournement » de la circulation sanguine, forte baisse de la température du sang donc du corps… toutes ces procédures sont autant de traumatismes… Voilà pourquoi les suites opératoires comportent entre 2% et 4% d’AVC, et jusqu’à 25% de troubles rétiniens! Enfin, les infections post-opératoires et les troubles intellectuels sont également plus fréquents.

Il existe un autre argument auquel les financiers ne seront pas insensibles… La technique coeur battant serait en effet plus économique que sa concurrente conventionnelle. Et cela aussi bien en termes de coût opératoire que des frais thérapeutiques, notamment au niveau des services de soins intensifs…

  • Source : University of California, 26 juillet 2001

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