Le PV thérapeutique…

17 juin 2004

D’après une étude française, un homme sur trois et une femme sur quatre avouent recourir à des passe-droits pour ne pas payer leurs PV en cas d’infraction au code de la route. C’est très laid, et ce serait même dangereux. Gare aux accidents !

Car en effet, ce comportement serait directement associé à un taux plus élevé d’accidents. Emmanuel Lagarde et son équipe, de l’unité INSERM 88 près de Paris, ont interrogé 14 000 personnes sur leur comportement au volant et leur respect des règles de sécurité. Les deux-tiers étaient des hommes de 53 à 63 ans, les femmes étant légèrement plus jeunes : entre 48 et 63 ans.

Les auteurs ont distingué au sein de leur cohorte, ceux qui utilisent leurs relations en cas d’amende, et les autres. Il en est ressorti que les membres du premier groupe avaient une plus grande propension à conduire au-delà des vitesses autorisées. Ils seraient également davantage exposés au risque d’accident corporel. Enfin, le nombre de personnes qui ont admis avoir déjà conduit en état d’ivresse ou utilisé leur téléphone portable en conduisant s’est également avéré beaucoup plus important dans le groupe qui “fait jouer ses relations”. Respectivement 40% et 83% de plus que parmi les bons citoyens !

Les auteurs ne mâchent pas leurs mots. Et ils attirent l’attention de chacun sur les conséquences potentielles d’un mouvement d’indulgence… Car à l’évidence, “les conducteurs qui se sentent libres d’ignorer les limitations de vitesse et autres règles augmentent le risque d’accident de la route“.

  • Source : INSERM, 10 juin 2004

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