Le radon, ce tueur silencieux

07 novembre 2019

Présent dans les sols français, le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle. S’il se concentre dans l’habitat et qu’il est respiré, il peut avoir de graves conséquences sur la santé humaine. Ce 7 novembre, à l’occasion de la Journée européenne dédiée, faisons le point sur les façons de s’en prémunir.

Le radon est un gaz radioactif naturel inodore, incolore et inerte. Il émane du sol par la décomposition de l’uranium présent dans les roches. Il est ainsi plus présent dans les sous-sols granitiques et volcaniques. C’est pourquoi il est particulièrement actif en Bretagne et dans le Massif central où la concentration des sols en uranium est plus importante.

Un cancérogène avéré

Ce gaz a été reconnu cancérigène pulmonaire certain pour l’homme depuis 1987 par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) de l’Organisation mondiale pour la Santé. En France, il constitue la principale source d’exposition aux rayonnements ionisants et le second facteur de risque de cancer du poumon après le tabagisme. Le nombre annuel de décès par cancers du poumon attribuable au radon est estimé à 3 000. 

12 millions de personnes exposées

Dans l’air extérieur, le radon se dilue rapidement. Problème, dans les maisons, particulièrement dans les caves et les rez-de-chaussée, il peut s’accumuler pour atteindre des concentrations parfois très élevées. En fait, plusieurs paramètres entrent en jeu : les paramètres environnementaux (concentration dans le sol…), les caractéristiques du bâtiment (procédé de construction, système de ventilation…) et le mode de vie des occupants (ouverture insuffisante des fenêtres…). En France, on estime que 12 millions de personnes réparties dans près de 7 000 communes, sont potentiellement exposées à des concentrations élevées en radon. 

Comment agir ?

Faire une mesure du radon est le seul moyen de connaître son exposition. Cette mesure est simple. Elle s’effectue à l’aide d’un dosimètre radon disponible sur Internet. Ensuite, afin de diminuer la concentration dans l’air intérieur, des actions simples peuvent suffire telles que l’aération des locaux ou l’étanchement pour limiter l’entrée du radon dans le bâtiment (porte de cave, entrée de canalisation, fissures du sol…). Dans certains cas, des travaux plus importants doivent être envisagés.

A noter : L’Institut de protection et de sûreté nucléaire a publié sur son site une carte interactive afin de savoir si votre commune est exposée au radon.

  • Source : Autorité de sûreté nucléaire - Institut de protection et de sûreté nucléaire, 7 novembre 2019

  • Ecrit par : Vincent Roche- Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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