Le réservoir naturel du virus de Marburg démasqué
22 août 2007
Alors que la fièvre hémorragique de Marburg sévit en ce moment dans l’Ouest de l’Ouganda, des chercheurs de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) viennent d’identifier le réservoir naturel de ce virus. Il s’agit d’une chauve-souris frugivore, la Roussette d’Egypte.
Cette espèce est présente sur l’ensemble du continent africain, dans une zone délimitée au nord par le Tropique du Cancer.
C’est en poursuivant leurs investigations pour identifier d’autres réservoirs potentiels du virus Ebola que les chercheurs de l’IRD et du Centre international de Recherches médicales de Franceville (CIRMF) et des CDC d’Atlanta ont fait cette importante découverte.
« L’identification du réservoir naturel du virus de Marburg devrait permettre de mieux délimiter les zones géographiques potentiellement concernées » souligne l’IRD. Elle devrait aussi « favoriser le développement de mesures sanitaires et l’élaboration de campagnes de prévention auprès des populations ».
Apparenté au virus Ebola, celui de Marburg a été découvert en 1967. Il porte d’ailleurs le nom de la ville allemande où il fut détecté pour la première fois, chez des employés d’un laboratoire travaillant sur des singes verts d’Ouganda.
Comme Ebola donc, Marburg déclenche chez les personnes infectées, une fièvre hémorragique foudroyante. D’abord cantonné à l’Afrique de l’Est, ce virus a aussi été impliqué dans des épidémies de grande ampleur en 2000 et 2005, respectivement en République démocratique du Congo et en Angola.