Le rhumatisme psoriasique : une prise en charge pluridisciplinaire essentielle
04 mai 2022
Maladie inflammatoire chronique, le rhumatisme psoriasique provoque d’intenses douleurs. Encore méconnue, elle nécessite un travail collaboratif entre diverses disciplines médicales. La réalité est malheureusement encore loin de ces besoins.
Le rhumatisme psoriasique se caractérise par des douleurs inflammatoires articulaires provoquant notamment des réveils nocturnes. Cette pathologie inflammatoire chronique peut toucher différentes zones ostéo-articulaires comme les enthèses (points d’insertion des tendons et des ligaments dans l’os), les articulations, le rachis ou encore les dactylites (articulations des doigts ou orteils). Généralement, la douleur s’apaise lors de l’exercice physique et s’aggrave au repos. A ces symptômes s’associe souvent une grande fatigue.
Ces manifestations induisent une forte altération de la qualité de vie des patients, avec des troubles du sommeil, de la fatigue et de l’anxiété. Selon une enquête «regards croisés »*, « près d’un actif sur deux a été en arrêt de travail au cours des 12 derniers mois en raison de cette maladie ».
Des médecins qui échangent rarement entre eux
C’est pourquoi il est essentiel d’améliorer la prise en charge, d’autant que des solutions pour améliorer la qualité de vie existent. Mais pour cela il est important que les patients soient suivis par plusieurs spécialistes qui échangent entre eux. Or près de 4 patients sur 10 estiment que « les professionnels de santé qui les suivent, échangent rarement ou jamais entre eux sur leur rhumatisme psoriasique ». Et seulement 1 sur 3 est actuellement suivi à la fois par un dermatologue ET un rhumatologue, les deux spécialités fondamentales de cette prise en charge.
Résultat, les patients ne sont pas correctement guidés vers les options qui pourraient les soulager et améliorer leur vie quotidienne. Ainsi, « à l’exception de leurs traitements actuels pour lesquels ils s’estiment le plus souvent « plutôt » voire « tout à fait » bien informés, seulement 56% se disent bien informés sur les nouveaux traitements, 55% sur les pratiques complémentaires pour les soulager et 48% sur les aides et les soutiens psychologiques ».
Pourtant ils sont 78% à « souhaiter disposer d’outils pour mieux vivre avec leur maladie au quotidien et faciliter le dialogue avec les professionnels qui les suivent ».
*menée par IPSOS et avec la participation de l’AFPric pour le Laboratoire Janssen auprès de auprès de 398 patients souffrant de rhumatisme psoriasique et de 107 professionnels de santé dont 61 rhumatologues et 46 dermatologues