











Notre santé de demain tient peut-être à un virus « congelé ». En 1917-1918, la grippe espagnole a tué entre 30 et 40 millions de personnes, plus que les combats de la 1ère Guerre Mondiale en cinq ans! Pour retrouver la trace du virus, une équipe internationale a effectué fin août des fouilles dans le cimetière de Longyearebyen, la capitale de larchipel norvégien du Spitzberg.
On savait en effet que six jeunes ouvriers mineurs décédés en octobre 1917 y étaient enterrés. Sous ces latitudes septentrionales le sol reste gelé en permanence et en profondeur, ce qui permet de conserver les tissus biologiques des corps. Toutefois, ces derniers ont été retrouvés inhumés à une profondeur de 30 à 50 cm alors quon pensait les trouver 1,5 à 2 m plus bas. Bien que lalternance gel/dégel ait pu altérer les tissus, les premiers prélèvements ont été effectués avec dimportantes précautions de sécurité et en respectant la dignité des défunts. Les analyses vont maintenant durer plusieurs mois.
Lisolement du virus et lanalyse de sa structure permettraient daméliorer nos connaissances sur son développement, sa virulence et, on lespère, daméliorer la prévention contre les diverses affections grippales. Car nous ne serions pas à l’abri d’une nouvelle pandémie provoquée par un virus contre lequel nous n’aurions pu développer de vaccin. Les dégâts, dans ces conditions, pourraient tout à fait se comparer à ceux observés à la fin de la Première Guerre Mondiale Lisolement du virus et lanalyse de sa structure permettraient daméliorer nos connaissances sur son développement
Source : Eurosurveillance, 11 décembre 1997
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