Le soutien-gorge, bon ou mauvais pour la santé des seins ?

11 mars 2022

La tendance du no bra se maintient. Avec pour principal argument, une libération. Toutefois, de nombreuses femmes s’interrogent sur le risque encouru à ne pas porter de soutien-gorge. D’autres se demandent si le fait de le garder peut leur porter préjudice justement. Faisons le point.

En 1968, certaines femmes les ont brûlés en signe de libération de l’oppression de la société. Ne plus porter de soutien-gorge représentait alors un symbole de libération des femmes. Aujourd’hui, la tendance du no bra correspond encore à cette volonté de lutter contre le patriarcat pour certaines mais est aussi souvent lié à une revendication de confort et de meilleure santé. Or est-ce juste ? Si le choix revient à chacune, selon son envie et son bien-être, peut-on affirmer que ne plus porter de soutien-gorge est meilleur pour la santé des seins ?

Pour commencer, on peut aborder la question du cancer. En effet, c’est une des préoccupations qui courent sur Internet. A ce sujet, pas d’inquiétude selon la littérature scientifique. Une étude publiée dans la revue Cancer, Epidemiology, Biomarkers, and Prevention en 2014 notamment n’a trouvé aucun lien entre le port du soutien-gorge et le cancer du sein. Et ce quelle que soit la taille du vêtement, le nombre d’heures de port, ou bien le fait que le soutien-gorge comporte ou non une armature. Ce qui ne signifie pas pour autant, qu’à l’inverse, ne pas porter de soutien-gorge expose à un quelconque risque de ce côté-là.

Questions esthétiques

Cela dit, d’autres questions se posent, même si elles concernent des sujets moins graves que le cancer. Parmi elles, le fait de porter ou non un soutien-gorge entraîne-t-il un affaissement prématuré de la poitrine ? Une étude française avait été publiée par le Pr Jean-Denis Rouillon de l’Université de Besançon en 2013. Il a suivi 320 jeunes femmes durant 15 années en mesurant les changements au niveau de leurs seins après avoir ou non porté un soutien-gorge. Il a observé que celles qui ne portaient jamais ce sous-vêtement voyaient leurs seins s’affaisser moins que les autres.

Ainsi, elles avaient des tétons 7 millimètres plus haut par rapport à leurs épaules que les autres en moyenne. Pour lui, le soutien-gorge est « une fausse nécessité ». Cela dit, et en raison de sa relative petite cohorte, il ne concluait pas pour autant que toutes les femmes devaient abandonner le soutien-gorge. Notamment lorsque celui-ci représentait un confort.

Reste qu’une autre étude menée cette fois par une équipe de la University of Portsmouth au Royaume-Uni montrait que le port d’un soutien-gorge mal adapté pouvait endommager des ligaments. Si vous souhaitez porter un soutien-gorge, rien ne devrait vous en empêcher, mais mieux vaut bien le choisir. N’hésitez pas à demander conseil en magasin de lingerie.

  • Source : The American Cancer Society – Harvard Medical School – Medical News Today

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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