











Accueil » Santé Publique » Médicaments » Le spray nasal anti-dépresseur fait débat
© Nenad Cavoski /shutterstock.com
C’est un médicament né aux Etats-Unis, qui a suscité beaucoup d’espoir lorsqu’il a été autorisé en Europe en 2019. Réservé aux personnes souffrant de dépression dite résistante (en association avec un autre antidépresseur), le Spravato se présente sous la forme de spray nasal. Son principe actif, l’eskétamine, est proche de la kétamine, un puissant anesthésique parfois détourné en raison de ses propriétés stupéfiantes.
En France, son usage est strictement encadré. Dans une première évaluation datée de juin 2020, la Commission de la transparence de la Haute Autorité de Santé (HAS) a redéfini les contours de l’usage de ce médicament, précisant notamment que son administration ne peut avoir lieu que dans un cadre hospitalier, en raison notamment du risque de voir survenir des effets indésirables tels que « la sédation, les étourdissements et l’hypertension artérielle ».
A ces effets indésirables, la revue Prescrire ajoute notamment « des syndromes de dissociation observés chez 60 % à 79 % des patients (hallucinations, confusions, distorsions du temps et de l’espace, altérations sensorielles, sensations d’être en dehors de son propre corps) ». Elle pointe également « un risque d’addiction et d’usage détourné », qu’elle juge prévisible.
La revue Prescrire rappelle que « le profil d’effets indésirables est un des principaux éléments à prendre en compte dans le choix d’un antidépresseur ». Pour cette raison, elle considère que « l’eskétamine est à éviter ».
A noter : A l’issue de sa première évaluation, la Commission de la transparence de la HAS a rendu un avis favorable au remboursement du Spravato « en association à un ISRS ou un ISRN, chez les patients adultes de moins de 65 ans pour le traitement des épisodes dépressifs caractérisés résistants n’ayant pas répondu à au moins deux antidépresseurs différents de deux classes différentes au cours de l’épisode dépressif actuel sévère. Et en cas de contre-indication ou résistance à l’électroconvulsivothérapie ou pour les patients n’y ayant pas accès ou l’ayant refusé ».
Source : Prescrire, octobre 2020
Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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