Le squash, c’est du sport

24 novembre 2011

Quatre murs, une sorte de parallélépipède rectangle bien fermé (claustrophobes s’abstenir), deux raquettes, une petite balle en caoutchouc… et deux joueurs. Entre le tennis et la pelote basque, le squash connaît un succès grandissant. Comme les deux autres activités, il est un digne descendant du jeu de Paume. Très tonique, il traîne une réputation de sport explosif et même dangereux pour le système cardiovasculaire. Qu’en est-il réellement ?

« Le squash est un sport à haute dépense énergétique » nous explique le Dr Charles Aisenberg, médecin auprès de la Fédération française de squash. « Il convient d’être en excellente forme physique. Ce qui impose comme dans toute activité d’ailleurs, un bilan et un certificat médical avant de pratiquer. »

« Ne sous-estimez pas le TRJ ». Derrière ces trois lettres se cache le terme Temps réel de jeu. Contrairement au tennis qui alterne phases de jeu et de repos, le squash laisse peu de place aux temps morts. « C’est une discipline qui sollicite particulièrement le système cardiovasculaire. Un tel effort ne s’improvise pas » continue Charles Aisenberg.

« Les accélérations peuvent être violentes. Par conséquent, un échauffement minutieux s’impose. Avant la séance, pratiquez donc une activité de cardio-training : vélo, course à pied ou rameur par exemple. Attardez vous ensuite sur les parties du corps qui seront les plus sollicitées durant la partie, comme les chevilles ou les poignets… N’oubliez pas non plus de vous hydrater, avant mais aussi pendant et après l’effort, pour compenser les pertes hydriques ». Enfin avant de démarrer une partie, prenez le temps d’échanger quelques balles avec votre adversaire, en douceur.

Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, les contre-indications au squash ne sont pas si nombreuses. « Elles concernent bien entendu les personnes souffrant d’une pathologie cardiaque et qui ne seraient pas en mesure de soutenir un effort intense. Certains déficients visuels peuvent aussi éprouver quelque difficulté à voir la balle. »

Il peut arriver que les débuts soient difficiles. Les chutes peuvent être fréquentes, et les coups de raquette de l’adversaire – évidemment involontaires ! – sont douloureux. Dernier conseil de notre spécialiste : « Portez des lunettes de protection, même si vous ne souffrez d’aucun problème visuel. Une balle lancée à 150km/h dans l’œil… ça pique. » Doux euphémisme…

Pour en savoir plus, pour trouver un club près de chez vous, pour appréhender les règles du jeu, rendez vous sur le site de la Fédération française de Squash.

  • Source : Interview du Dr Charles Aisenberg, 24 novembre 2011. Les fondamentaux du squash, de l’initiation à la performance, amphora édition, consulté le 23 novembre 2011

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