Le stérilet : il sait se faire oublier… sans qu’on risque de l’oublier

16 octobre 2003

Une contraception efficace pendant 5 ans et remboursée par la sécurité sociale… ça existe ! Même si elle ne porte pas un joli nom puisque les médecins la dénomment DIU (pour dispositif intra-utérin).

Quant au langage courant, il ne fait pas mieux avec son appellation consacrée de stérilet. Le dispositif en lui-même est composé d’un fil de 3 cm environ, généralement en plastique souple, souvent revêtu de cuivre et d’argent parfois même doté d’un petit réservoir qui diffuse de la progestérone. Seul un médecin peut le prescrire. Et lui seul peut le mettre en place. Pendant des années, le stérilet fait son travail de contraceptif sans qu’on s’occupe de lui… et sans qu’on sache vraiment comment il agit ! Gêne-t-il les spermatozoïdes, empêche-t-il la nidation de l’ovule fécondé dans l’utérus, écarte-t-il les parois de l’utérus ? Sans doute un peu tout à la fois. Mais le résultat est là, d’une remarquable efficacité.

Certes, le stérilet n’est pas la méthode universelle. En raison d’un risque accru d’infection, il est peu conseillé aux femmes qui n’ont pas eu d’enfants – les nullipares – à celles qui sont victimes d’infections génitales à répétition ou qui ont des partenaires multiples.

Mais depuis quelques années, sont apparus de nouveaux DIU où le cuivre a été remplacé par de la progestérone. Leur durée d’efficacité (5 ans) est supérieure à celle des stérilets au cuivre. Ils présentent aussi l’avantage de diminuer le risque d’infection au niveau de l’utérus ou des trompes.

Et surtout, en plus de leur effet anti conceptionnel ils permettent de soulager les femmes dont les règles sont douloureuses, trop longues, trop fréquentes ou trop abondantes, sans pour autant qu’il y ait un problème médical. En effet, la progestérone libérée par le stérilet agit localement sur l’utérus et diminue considérablement le volume des règles. Près du tiers des femmes qui utilisent un tel stérilet n’ont plus de règles du tout ! Surtout n’allez pas croire que cette aménorrhée soit pathologique ! Il s’agit de l’effet local de la progestérone sur la muqueuse de l’utérus : celle-ci ne se développe plus, et il n’y a plus rien à éliminer. Donc, sauf en cas d’expulsion accidentelle du dispositif, il n’y a pas de quoi s’inquiéter pour autant. Le retrait du stérilet provoquera le retour des règles.

Son utilisation est également bien pratique pour assurer la contraception après l’accouchement. L’allaitement est compatible avec le port du stérilet, à la différence d’une contraception orale… La pose doit se faire 6 semaines après la délivrance.

Si vous craignez de ne pas bien utiliser les contraceptifs comme la pilule ou le préservatif, si vous présentez une contre-indication à la contraception orale, le stérilet est fait pour vous. Parlez-en à votre médecin, il pourra éclairer votre choix.

  • Source : Dispositif intra-utérin libérant du lévonorgestrel – Contraception et indication thérapeutique – J. Kunz, Journal de la Ménopause 4/2001, Panorama du Médecin 20/02/03 N°4880

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