Le stress au travail coûte (très) cher…

12 janvier 2010

Entre 2 et 3 milliards d’euros ! C’est l’estimation du coût social du stress professionnel en France en 2007, qui ressort d’une étude menée par l’Institut national de Recherche scientifique et de Sécurité (INRS). Encore ce dernier souligne-t-il que le coût réel pourrait en être beaucoup plus élevé.

« Ces chiffres qui intègrent les dépenses de soins, celles liées à l’absentéisme, aux cessations d’activité et aux décès prématurés, constituent une évaluation minimale », précise en effet l’INRS. « Les coûts liés au stress (considérés dans leur ensemble) sont vraisemblablement nettement supérieurs ».

Les auteurs en fait, n’ont pris en compte qu’un seul facteur de stress, celui que les spécialistes appellent le « job strain » ou « situation de stress tendue ». C’est le résultat d’une forte pression – subie du fait de tâches effectuées à cadences rapides et soumises à des échéances serrées – combinée à l’absence d’autonomie dans le travail. Or selon l’INRS, « ’le job strain’ représente moins du tiers des situations de travail fortement stressantes ». D’autres facteurs comme le manque de soutien social ou de reconnaissance, n’ont pas été inclus dans l’étude.

Par ailleurs, seules les pathologies qui ont fait l’objet d’un nombre suffisant de travaux ont été retenues : maladies cardiovasculaires, dépression, troubles musculosquelettiques… L’estimation qui vient d’être publiée reflète donc bien une hypothèse minimale. Elle a toutefois le mérite d’exister, et d’être la première réalisée en France.

  • Source : INRS, 6 janvier 2010

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