Le surpoids, un facteur de risque de second cancer

09 août 2012

Selon une étude pilotée par l’INRA, l’INSERM, la CNAM et l’Université Paris 13 en France, la surcharge pondérale constituerait un facteur de risque de présenter un second cancer. Les chercheurs se sont notamment intéressés au cancer du sein. Explications.

Actuellement en France, 27% à 32% des adultes sont en situation de surpoids, et 9% à 17% sont atteints d’obésité. Comme le rappelle l’Institut national de Recherche agronomique (INRA), « la surcharge pondérale augmente le risque de plusieurs maladies : diabète, affections cardiovasculaires, maladies respiratoires, cancers… »

Rappelons qu’en France, environ deux millions de patients présentent des antécédents de cancers. « Cette population est en augmentation, du fait de la hausse de l’incidence des cancers et de l’amélioration de la survie après cancer », souligne l’INRA. Les femmes ayant eu un cancer du sein –le plus fréquent chez la femme, avec 53 000 nouveaux cas estimés en 2011 – ont un risque de développer un second cancer majoré de 15% à 25%. « Les facteurs de risques identifiés sont le jeune âge au diagnostic, les prédispositions génétiques et la radiothérapie. ».

Surpoids/obésité et cancers : le lien se précise…

L’INCa, en collaboration avec l’INRA et une équipe de l’Imperial College à Londres a réalisé une revue de la littérature scientifique internationale sur le lien entre masse corporelle et risque de cancer. Les chercheurs ont travaillé à partir de 13 études. « Les analyses montrent que l’obésité au diagnostic d’un cancer du sein est associée à une augmentation du risque de second cancer », indique l’INRA. L’augmentation est de 37% pour le risque de cancer du sein, de 96% pour le cancer de l’endomètre et de 89% pour le cancer colorectal.

« Ces résultats montrent que la surcharge pondérale, facteur de risque modifiable, présente lors d’un premier cancer augmente le risque de développer par la suite une seconde tumeur. Ils soulignent l’importance des politiques de prévention visant à réduire la prévalence du surpoids et de l’obésité », concluent les auteurs.

  • Source : INRA, 9 août 2012

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