Le syndrome d’apnée du sommeil fait le lit du diabète

06 juin 2014

Selon des auteurs canadiens, plus un syndrome d’apnée du sommeil est sévère, plus le risque de développer un diabète de type 2 est élevé. Et de manière générale, les troubles du sommeil exposeraient à des perturbations métaboliques. Explications.

Le syndrome d’apnée du sommeil (SAS) concernerait en France, entre 1 et 3 millions de patients. Cette pathologie très fréquente, altère gravement la qualité de vie des malades. Le SAS se caractérise par des épisodes de fermeture partielle, voire complète, des voies aériennes supérieures au cours du sommeil. Le patient cesse alors de respirer pendant plusieurs secondes. Cette maladie entraîne une somnolence diurne et une fatigue persistante.

Plusieurs travaux ont également mis en avant les liens entre le SAS, les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2. L’équipe du Pr Tetyana Kendzerska, de l’Université de Toronto s’est plus particulièrement intéressée aux risques de troubles métaboliques. Et ce sur une large cohorte de 8 678 patients souffrant de SAS. Ces derniers ont été suivis de 1994 à 2010. Aucun ne présentait de diabète de type 2 au début de l’étude.

Au cours du suivi, 11,7% ont pourtant développé la maladie. Et selon les auteurs, les patients présentant le degré de sévérité de SAS le plus important ont vu leur niveau de risque de diabète de type 2 augmenter de 30%. « Le syndrome d’apnée du sommeil constitue un puissant facteur de risque », explique le Pr Kendzerska. « Notre travail montre clairement qu’il serait utile de mettre en place des solutions de prévention dès le diagnostic de SAS ». Notamment chez les patients les plus sévèrement atteints.

  • Source : American Thoracic Society, 6 juin 2014

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot

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