Le syndrome prémenstruel, qu’est-ce que c’est ?
10 février 2022
Entre 20 à 40 % des femmes en âge de procréer seraient concernées par le syndrome prémenstruel. Une phase désagréable précédant les règles elles-mêmes. Mais de quoi s’agit-il exactement ?
Fatigue, gonflements, douleurs de tête, de dos, de seins, de ventre, problèmes digestifs ou dermatologiques… les symptômes associés au syndrome prémenstruels sont divers et tous désagréables. Le syndrome prémenstruel démarre plusieurs jours ou quelques heures avant les règles et disparait généralement peu après leur arrivée.
Sans gravité, il perturbe pourtant bien « la vie sociale, professionnelle et familiale d’un tiers des femmes concernées et constitue un réel handicap dans environ 5 % des cas, lorsqu’il est associé à des symptômes analogues à ceux de la dépression majeure (on parle alors de trouble dysphorique prémenstruel) », décrit l’Inserm.
Quelles causes ? Les scientifiques sont dans le flou en la matière. « Compte tenu de son lien avec le cycle menstruel, on soupçonne évidement l’implication de facteurs hormonaux », explique l’Inserm. « Ainsi, la diminution des hormones sexuelles dans le sang après l’ovulation joue probablement un rôle. » Mais une prédisposition génétique est aussi pointée du doigt, « tout comme d’éventuelles carences en sérotonine (une molécule impliquée dans la communication entre neurones), en magnésium et en calcium ».
Des traitements ? Sans cause identifiée, aucun traitement spécifique n’existe à ce jour. Pour soulager les symptômes du syndrome prémenstruel, il convient d’être très vigilant sur son hygiène de vie. Il s’agit de « veiller à son sommeil, de pratiquer une activité physique régulière ainsi que des activités relaxantes, de consommer moins de sucre et davantage de glucides complexes et de protéines, d’éviter la caféine et l’alcool », décrit l’Inserm. « Des médicaments peuvent aussi être prescrits pour atténuer les douleurs (paracétamol ou anti-inflammatoires non stéroïdiens), diminuer la rétention d’eau (diurétiques) ou soulager les symptômes émotionnels (anxiolytiques). »
Si vous souffrez avant ou pendant vos règles, n’hésitez pas à en parler à votre médecin. « Souffrir n’a rien de normal ou d’acceptable », conclut l’Inserm.