Le tabac, 17 cancers à lui tout seul!
31 mai 2019
Toujours en vente libre, le tabac est le premier facteur de risque évitable de cancer. ©Phovoir
Premier facteur de risque évitable de cancers en France, le tabac est responsable de près de 30% des décès par cancer. Au total, il est à l’origine de 44 000 décès chaque année. Un serial killer bien identifié. Et pourtant les chiffres restent toujours aussi alarmants.
Cigarette, cigarette aromatisée, cigarillo, cigare, pipe, tabac à rouler, chicha… Le tabac sous toutes ses formes peut être à l’origine d’un cancer. Sans oublier bien entendu le tabagisme passif. Ce dernier a en effet été identifié comme un facteur de risque à part entière. En France, il serait responsable de 1 100 décès chaque année, dont 150 par cancer du poumon. Sans oublier que les enfants de fumeurs sont exposés au risque d’infections respiratoires, de maladies cardiovasculaires et de cancer du poumon.
Au total, plus de 4 000 produits chimiques sont présents dans une cigarette. Et plus d’une soixantaine ont été reconnus par le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS (Lyon) comme cancérigènes : benzène, arsenic, chrome, goudrons. Voilà pourquoi le tabac est à lui seul impliqué dans plus de 80% des cancers du poumon, 75% des tumeurs touchant le larynx et 50% des cancers de la vessie. Au total, les produits inhalés sont de puissants cancérogènes incriminés dans le développement de 17 localisations différentes : cancers des voies urinaires, du rein, du col de l’utérus, de l’ovaire, du côlon, du rectum et de l’estomac, certaines hémopathies et même du cancer du sein.
Des traitements qui partent en fumée
Par ailleurs, selon l’Institut national du Cancer (INCa), « la consommation de tabac est également associée à une moins bonne réponse aux traitements du cancer, à une aggravation des effets secondaires de ses thérapies et à une dégradation de la qualité de vie des patients ».
Rappelons aussi que le tabac dans son ensemble pèse fortement sur les dépenses de la société. A titre de comparaison, le chiffre d’affaire lié à cette substance s’est élevé à 18 milliards d’euros en 2012, alors que son coût social est estimé à 47 milliards d’euros (dont 18 milliards de dépenses de santé).
Quid de la cigarette électronique ?
Les substances cancérigènes contenues dans le tabac ne figurent pas dans les cigarettes électroniques. Les risques de maladies cardiovasculaires, d’affections respiratoires et de cancer pourraient donc être moindres avec ce produit. Cependant pour l’INCa, « ces faits restent à démontrer. De plus, on ne connaît pas encore les effets sur la santé d’une utilisation prolongée de ce dispositif. C’est pourquoi les experts sanitaires la déconseillent actuellement aux non-fumeurs ».
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