Le tabac : état des lieux en 2009
05 juillet 2010
Les buralistes ont vendu l’an passé plus de 66 000 tonnes de tabac. En grande majorité sous forme de cigarettes, ce qui équivaut à… 3 cigarettes vendues par jour et par personne de plus de 15 ans. Ce niveau des ventes est légèrement supérieur à celui de 2008, et il atteint les taux de 2005 et 2007.
Pourtant, entre 1999 et 2009, la perception par le public des dangers liés au tabac a doublé, passant de 22% à 42%. Pratiquement 1 Français sur 2 estime aujourd’hui que la consommation du tabac est nocive… dès le stade de l’expérimentation.
60 000 décès annuels dus au tabac. En 2006, le nombre de décès par cancers attribuables au tabac est estimé à 36 990 dont 22 645 par cancers du poumon. Ajoutons- y les cancers des voies aérodigestives supérieures, de l’œsophage, de la vessie, de la gorge… Viennent s’ajouter les bronchites chroniques obstructives et plusieurs maladies cardiovasculaires : maladie coronarienne, athérosclérose des membres inférieurs notamment. En 2009, les ventes en pharmacie de médicaments d’aide au sevrage se répartissent à raison de 80% pour les substituts nicotiniques (formes orales et patchs). Le Champix® (varenicline) se classe juste derrière, suivi du Zyban®.
Pourquoi s’arrêter ? Si les risques cardiovasculaires liés au tabagisme sont immédiats, les bénéfices de l’arrêt le sont tout autant. Entre 35 et 44 ans, un fumeur qui se débarrasse de son addiction retrouve une espérance de vie pratiquement équivalente à celle des non-fumeurs. Sans oublier d’autres bienfaits, non négligeables.
Les premiers apparaissent très rapidement :
– Une journée après avoir éteint votre dernière cigarette, le risque d’infarctus du myocarde diminue déjà et les poumons commencent à éliminer les mucosités et les résidus liés au tabagisme. L’organisme ne contient déjà plus de nicotine ;
– Après 48 heures le goût et l’odorat s’améliorent, et les terminaisons nerveuses des papilles gustatives commencent à se réhabiliter ;
– A trois jours, la respiration devient plus facile ;
– Après 2 semaines , la toux et la fatigue diminuent. L’ancien fumeur récupère peu à peu son souffle. Un an de sevrage sera nécessaire pour que le risque d’infarctus du myocarde soit diminué de moitié, et pour que celui d’un accident vasculaire cérébral redevienne identique à celui d’un non-fumeur ;
– Après 5 ans le risque de cancer du poumon est divisé par deux ;
– Il faut enfin 10 à 15 ans après la dernière cigarette, pour que l’espérance de vie redevienne similaire à celle des non-fumeurs.
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Source : Interview du Dr Philippe Arvers ; Observatoire français des drogues et des toxicomanies ; Fédération française de Cardiologie, Cœur sans tabac, janvier 2007 – Brochure Les risques du tabagisme et les bénéfices à l’arrêt, INPES, OFT, ministère de la Santé