Le thermalisme, indiqué après un traitement anti-cancer

02 février 2010

Le plan Cancer dévoilé fin 2009 a fait de l’accompagnement des patients une priorité. Et cela même une fois le traitement terminé. Difficile en effet de retrouver le chemin du quotidien après avoir suivi un traitement lourd, qui représente souvent une épreuve à la fois physique et morale. Phénomène intéressant, de plus en plus de stations thermales proposent aujourd’hui des cures spécifiquement adaptées.

Depuis janvier 2009, le Centre thermal de la Roche-Posay propose ainsi une cure destinée à traiter les suites cicatricielles des traitements contre le cancer. Celle-ci est prise en charge par l’Assurance-maladie, et une enquête auprès de 25 patientes qui l’ont suivie en 2009laisse entrevoir des bénéfices réels.

Chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie peuvent constituer autant de sources de traumatismes cutanés: cicatrices, dessèchement, prurit et démangeaisons parfois intenses, érythème, sensations de picotements… L’eau thermale semble-t-il, permettrait d’améliorer la souplesse et l’élasticité chez 84% des patientes et de favoriser la cicatrisation (83%.

Mais la cure serait bonne aussi pour le moral ! Plus de 9 femmes sur 10 auraient noté une amélioration significative de leur état de bien-être général. Une appréciation subjective ? Certainement mais dans ce domaine, qu’importe le flacon… D’ailleurs, l’environnement – calme et reposant – n’intervient pas seul dans ce bilan favorable. L’accompagnement psychologique permet aussi à ces femmes de retrouver une meilleure image d’elles-mêmes et de travailler sur l’acceptation de leurs séquelles.

D’autres études en cours ont trait aux intérêts du thermalisme chez les cancéreux en fin de traitement. Sous la direction du Pr Yves-Jean Bignon, le Centre Jean Perrin de Clermont-Ferrand et l’association Thermauvergne ont lancé en 2008 une étude-pilote auprès de 300 patientes qui terminaient un traitement pour cancer du sein. L’objectif en est justement, d’évaluer l’apport éventuel des soins thermaux au retour à une vie normale à la fin du protocole thérapeutique. Si vous habitez en Auvergne, et souhaitez participer, parlez-en à votre médecin traitant.

  • Source : Interview du Pr Yves-Jean Bignon, Chef du département d'oncogénétique du Centre Jean Perrin, 22 janvier 2009

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