Le trafic routier à l’origine des leucémies!

16 septembre 2015

Selon des chercheurs de l’INSERM, la fréquence de nouveaux cas de leucémie de type myéloblastique serait plus élevée de 30% chez les enfants vivant à moins de 150 m des routes à grande circulation. En revanche cette association n’a pas été observée pour les leucémies les plus fréquentes de type lymphoblastique.

L’équipe Epidémiologie des cancers de l’Enfant et de l’Adolescent (EPICEA) dirigée par Jacqueline Clavel, rapporte aujourd’hui les résultats d’un travail mené chez les enfants résidant à proximité des routes à grande circulation. « Il s’agit d’une étude cas-témoins permettant d’évaluer le niveau de l’exposition à un ou plusieurs facteurs de risque », précise les chercheurs. La totalité des 2 760 cas de leucémie infantile diagnostiqués en France métropolitaine entre 2002 et 2007 ont été inclus dans l’étude. Ces derniers ont été comparés à un échantillon de 30 000 enfants témoins.

« La fréquence des leucémies de type myéloblastique serait plus élevée de 30% chez les enfants habitant dans un rayon inférieur à 150 mètres des routes à fort trafic ». Autre donnée, cette augmentation du risque serait également liée à la longueur cumulée des tronçons routiers ». Autrement dit quand la quantité d’asphalte entourant les résidences dans ce rayon de 150 mètres dépasse 260 mètres cumulés. Pour les chercheurs, l’exposition au benzène liée au trafic automobile pourrait être l’une des explications de cette association. Laquelle n’a pas été observée pour les leucémies lymphoblastiques.

Rappelons que les cancers touchent environ 1 700 enfants de moins de 15 ans chaque année en France, pour une population d’un peu plus de 11 millions. Avec 470 nouveaux cas chaque année, les leucémies (cancers du sang) sont les cancers les plus fréquents chez l’enfant. Il s’agit en majorité de leucémies aiguës lymphoblastiques. L’autre forme baptisée « myéloblastique » ou « myéloïde » est « un autre type de leucémie qui touche les cellules souches myéloïdes notamment à l’origine des globules rouges », indique l’INSERM.

  • Source : American Journal of Epidemiology, 16 septembre 2015

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

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