Le travail fait 150 000 morts chaque année en Europe
01 mars 2007
Au sein de l’Union européenne, le bilan des maladies professionnelles et accidents du travail s’avère particulièrement lourd. L’objectif de la Commission est de les réduire de 25% d’ici 2012.
Pour cela, elle vient d’adopter une stratégie quinquennale dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail. Comme le souligne Vladimir Spidla, commissaire à l’emploi, « malgré des avancées considérables ces dernières années, beaucoup de progrès peuvent encore être accomplis ».
Il fait notamment référence à la réduction de 17% des accidents mortels survenue entre 2002 et 2004. Et à la baisse de 20% des accidents du travail entraînant une absence de 3 jours ou plus. « Les progrès varient beaucoup suivant les pays, les secteurs d’activité, les entreprises et les catégories de travailleurs ».
La Commission pointe toutefois du doigt les secteurs du bâtiment, des transports, de la santé ainsi que l’agriculture qui « présentent des risques supérieurs » aux autres. Elle relève aussi quelques évolutions inquiétantes concernant les jeunes, les migrants, les travailleurs âgés et ceux qui exercent dans des conditions précaires. Ils seraient « touchés par les accidents du travail et les maladies professionnelles de façon disproportionnée ».
Illustration avec les jeunes de 18 à 24 ans, dont le risque d’être accidentés sur leur lieu de travail est 50% plus élevé que celui des autres travailleurs. Chaque année au sein de l’UE, plus de 700 000 d’entre eux sont « gravement blessés ».
La nouvelle stratégie vise notamment à favoriser les échanges de bonnes pratiques, et à multiplier les campagnes de sensibilisation et d’information. Notamment sur des maladies dont l’incidence ne cesse d’augmenter. Et la Commission de citer les troubles musculo-squelettiques – les fameux TMS- ainsi que le stress ou plus exactement, « les maladies induites par la pression psychologique ».